Salut les gaziers,
En réponse aux questions :
@benhur86 :pourquoi faire compliqué quand on peut simple ? ... Ben parce que l'esprit est tordu ! Il a ce que les yeux voient et ce que l'inconscient interprète.
L'œil voit un capot orange uniquement et éventuellement quelques nuances si tant qu'elles y soient mais l'inconscient voit ces nuances en les interprétant. Si on peint uniformément le capot d'une seule couleur alors que le modèle réel à l'échelle 1 est usagé, l'esprit voit qu'il y a un truc qui cloche entre le modèle à l'échelle 1 et le modèle à l'échelle 1/32.
Par contre, plus on va créer ou recréer des effets naturels, plus ou moins complexes mais toujours réalistes, on va amener l'esprit à réfléchir, à interpréter, à imaginer ...
Voilà pourquoi il est capital de reproduire dès le départ le maximum de variations selon le modèle de tra uer que l'on souhaite reproduire. D'abord on observe, puis on imagine la démarche de peinture et de vieillissement que lon va suivre, étape par étape ... En ayant à l'idée le résultat final !
Donc, en clair, plus il y aura de variations chromatiques, d'effets, de subtilités, ... Plus le résultat, aux "yeux" du cerveau sera réaliste et proche d'une forme de réalité :cool:
@Gevaudant23 : la technique de la laque est simple dans le concept et compliquée dans sa réussite à 100% ... Ça dépend du type de peinture utilisée, des supports sur lequel on va peindre, des types de peinture acrylique que l'on utilise !
Il y a des règles à respecter et seule la pratique saura te donner la marche à suivre pour réussir chaque projet. L'effet indésirable des plaques vient du fait que soit la couche supérieure, qui est à décaper, est trop épaisse ou qu'il y a trop de laque ...
Il faut trouver le bon dosage entre la couche de laque pulvérisée, le temps de séchage avant de reprendre par dessus, le temps de l'application de la couche de peinture, son épaisseur et enfin, le temps d'intervention pour décaper la peinture ... :clock:
Trop de laque et ça part en plaques ... Pas assez de laque, la peinture à décaper ne s'enlève pas :x
Donc faut apprendre à gérer tous ces paramètres en comprenant les mécanismes et en s'assurant de ne pas saccager son modèle :bave:
Bonne soirée.
Bill
Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill 76
#32Merci m' sieu BILL pour vos explications toujours éclairées .
Dernièrement , j' ai pris le problème à l' envers en "abimant" la peinture , ça fait pas du tout le même effet ...voir pas d 'effet du tout ! MDR
Dernièrement , j' ai pris le problème à l' envers en "abimant" la peinture , ça fait pas du tout le même effet ...voir pas d 'effet du tout ! MDR
Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill 76
#33Abîmer le modèle n'est pas la meilleure technique à mon avis. Il vaut mieux encore avoir recours au pinceau ou à l'éponge, ça fonctionne très bien à condition d'être patient, méticuleux, précis et inspiré !
La technique de la laque n'est pas une fin en soi mais elle a l'avantage de partir d'une base décapée, avec tous ces détails, à condition de posséder un aérographe
La technique de la laque n'est pas une fin en soi mais elle a l'avantage de partir d'une base décapée, avec tous ces détails, à condition de posséder un aérographe
Modifié en dernier par Bill 76 le lun. 5 mars 2018 20:46, modifié 1 fois.
Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill
#34Merci BillBill 76 a écrit : ↑dim. 4 mars 2018 21:26Salut les gaziers,
En réponse aux questions :
@benhur86 :pourquoi faire compliqué quand on peut simple ? ... Ben parce que l'esprit est tordu ! Il a ce que les yeux voient et ce que l'inconscient interprète.
L'œil voit un capot orange uniquement et éventuellement quelques nuances si tant qu'elles y soient mais l'inconscient voit ces nuances en les interprétant. Si on peint uniformément le capot d'une seule couleur alors que le modèle réel à l'échelle 1 est usagé, l'esprit voit qu'il y a un truc qui cloche entre le modèle à l'échelle 1 et le modèle à l'échelle 1/32.
Par contre, plus on va créer ou recréer des effets naturels, plus ou moins complexes mais toujours réalistes, on va amener l'esprit à réfléchir, à interpréter, à imaginer ...
Voilà pourquoi il est capital de reproduire dès le départ le maximum de variations selon le modèle de tra uer que l'on souhaite reproduire. D'abord on observe, puis on imagine la démarche de peinture et de vieillissement que lon va suivre, étape par étape ... En ayant à l'idée le résultat final !
Donc, en clair, plus il y aura de variations chromatiques, d'effets, de subtilités, ... Plus le résultat, aux "yeux" du cerveau sera réaliste et proche d'une forme de réalité :cool:
@Gevaudant23 : la technique de la laque est simple dans le concept et compliquée dans sa réussite à 100% ... Ça dépend du type de peinture utilisée, des supports sur lequel on va peindre, des types de peinture acrylique que l'on utilise !
Il y a des règles à respecter et seule la pratique saura te donner la marche à suivre pour réussir chaque projet. L'effet indésirable des plaques vient du fait que soit la couche supérieure, qui est à décaper, est trop épaisse ou qu'il y a trop de laque ...
Il faut trouver le bon dosage entre la couche de laque pulvérisée, le temps de séchage avant de reprendre par dessus, le temps de l'application de la couche de peinture, son épaisseur et enfin, le temps d'intervention pour décaper la peinture ... :clock:
Trop de laque et ça part en plaques ... Pas assez de laque, la peinture à décaper ne s'enlève pas :x
Donc faut apprendre à gérer tous ces paramètres en comprenant les mécanismes et en s'assurant de ne pas saccager son modèle :bave:
Bonne soirée.
Bill
je pense que mon probléme est du a l'épaisseur de ma peinture j'ai toujours tendance a trop charger, après j'utilise des peinture acrylique Prince August ou MIG pour faire mes patines ;)
Merci ;)
Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill 76
#35Erreur à ne pas commettre, hélas ... Il faut éviter de charger en peinture car tu emprisonnes la laque sous une armure qui rend impossible la réaction chimique entre l'eau et la laque ! La peinture étant trop épaisse se plastifié et c'est foutu ... Si tu as mis beaucoup de laque, la peinture s'enlève en lambeaux et c'est moche ... Ou si tu n'en pas mis assez, ça ne part pas du tout et là, cest foutu ... :x
Il y a des peintures qui plastifient plus que d'autres et il convient donc de se faire sa propre idée :kiss:
Et puis, il ne faut pas oublier que certaines teintes ne couvrent pas ou peu donc on a une fâcheuse tendance à appliquer une couche, au final, trop épaisse ... Et souvent avec une feinte qui ne correspond pas en plus :vert:
Bon courage
Bill.
Il y a des peintures qui plastifient plus que d'autres et il convient donc de se faire sa propre idée :kiss:
Et puis, il ne faut pas oublier que certaines teintes ne couvrent pas ou peu donc on a une fâcheuse tendance à appliquer une couche, au final, trop épaisse ... Et souvent avec une feinte qui ne correspond pas en plus :vert:
Bon courage
Bill.
Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill 76
#37Aux armes citoyens
Nos efforts de démarrage sont vains malgré la phase de préchauffage. Si le moteur n'est pas encore chauffé, nous, ce n'est pas pareil au point que l'on commence à avoir chaud sous nos bonnets avec ce contretemps matinal fâcheux. Non seulement ça chauffe et ça gratte car le temps presse avec les animaux qui ont remarqué notre présence. Pas le choix, faut sortir l'artillerie lourde. Jojo, va chercher la bonbonne !
A cette époque, l'atelier n'a rien de technique vu de l'extérieur, un appentis en bois recouvert de tôles. Les planches sont en chêne massif issues de troncs sélectionnés pour la qualité du lignage. Pas facile de trouver de beaux troncs en raison des tempêtes qui abîment les jeunes arbres. Le meilleur bois sert à faire des poutres, des madriers et des chevrons si tant qu'il n'y ait pas trop de noeuds. En général, la périphérie trouve plus d'application dans la fabrication de planches de trois à quatre centimètres d'épaisseur. L'atelier a donc ses quatre faces bardées de planches dont certaines devaient déjà avoir ces courbes si caractéristiques dont le jeu qui les sépare n'a d'égal que le courant d'air qui s'y engouffre ! Le temps à fait son œuvre. L'humidité les a déformées, au fil du temps, en laissant apparaître des jours entre les planches de quoi y glisser la main. Ca ventile les jours de grand vent et au moins, ça chasse les gaz d'échappement quand on démarre les tronçonneuses et les vapeurs d'alcool des barriques de cidre qui fermentent tranquillement au fond de l'établi.
Les dimensions de l'atelier sont assez modestes mais en fait, pas trop le choix car le bougre est coincé entre un houx, qui au départ n'était qu'un frêle arbuste, et qui est devenu un arbre adulte de taille généreuse abritant un lierre quelque peu parasite et surtout envahissant. Sur l'autre pignon se dresse un imposant poirier autour duquel le toit a dû se tortiller pour trouver sa place. Il n'y a qu'une seule pente en tôles ondulées venant d'un autre bâtiment. La galvanisation de l'époque leur permettait de durer longtemps avant que la rouille ne fasse son œuvre dévastatrice de perforation. Mais ce qui les flambe en fait, ce sont les feuilles qui maintiennent une humidité importante si on ne prend pas le soin de balayer le toit régulièrement. Le poirier et le houx s'en donnent à cœur joie. De temps à autre, on monte sur le toit avec le balai brosse pour nettoyer le merdier en prenant soin de ne pas passer à travers une tôle trop rouillée.
Toute la charpente est en chêne. C'est du solide même si les chevrons se sont légèrement cintrés sous le poids des ans comme les charpentes des crèches. Même en utilisant du bois sec, le chêne s'est toujours déformé sans doute en raison d'une humidité permanente en ces régions océaniques. Une seule porte en bois, avec ses moulures habituelles, en provenance d'une ancienne maison, mais dont la poignée en porcelaine a laissée sa place à un loquet plus fonctionnel. Le bas de la porte, orienté au nord, a bien souffert d'un manque de soleil et de l'absence d'une gouttière. Qu'importe, elle tient le coup. Pas de lumière si ce n'est la lumière du jour à travers une ouverture à l'opposé de la porte. Et puis, un bon ouvrier sait comment gérer son bordel, même la nuit les yeux fermés ! A gauche se trouve l'établi en bois. Massif. Imposant. Séculaire. Avec ces impacts de scie et de marteau. Et son étau comme il se doit. En face se trouve une ancienne armoire dont les portes ont été ôtées laissant apparaître uniquement les tiroirs et les étagères. Quelque peu chargée de tonnes de pointes, de vis, de bouts de ferraille, de boîtes de rivets, elle trouve appui contre le tronc du poirier. C'est dans ce capharnaüm organisé que j'ai puisé mes premiers idées de bricolage et de miniatures ... En bois. Se baladent ici et là les outils les plus couramment utilisés.
Sur le côté droit, les étagères sur lesquelles s'entassent d'innombrables bidons d'huile, qui trôneraient aujourd'hui fièrement dans un loft à la décoration industrielle. En bas, les bidons gris qui servent à ravitailler le 145 quand on va chez la grand-mère pour faire les travaux de printemps ce qui évite de revenir le soir venu ou le lendemain. Sans oublier l'entonnoir vert, indispensable au remplissage du réservoir de l'ogre rouge. Puis viennent une collection de boîte de crochets en bois, vestiges hérités des longues journées passées sur les toits à fixer les ardoises. Toutes les fermes ont fait les beaux jours du métier de couvreur avec les vastes étendues bleutées. Les ardoises venaient du pays d'Angers avec une qualité irréprochable tant pas la tenue dans le temps de leur teinte que part leur résistance aux vibrations du vent et aux travaux de rénovation. Il n'était pas rare de devoir monter sur le toit pour remplacer une ardoise ou deux, et il fallait alors y installer une échelle plate sur une couverture pour limiter la casse.
On a récupéré des dizaines de boîte sans couvercle dans lesquelles on y mettait les pointes pour les clôtures, les isolateurs, les poignées, ... Bref, tout est rangé correctement avec l'avantage de pouvoir s'empiler. On les range plutôt en hauteur pour laisser la place en dessous au rangement des outils, les fourches, les rouleaux neufs de clôture ainsi que les piquets en ferraille. On collectionne également les planches pour enrouler le fil de clôture quand on change de place aux vaches. La confection est simple : une planche en sapin d'un mètre de long et quatre pointes de 70 plantés aux quatre coins. Alors quand on va au champ, on fixe le fil autour d'une pointe, on enroule en tournant la planche en tendant au maximum le fil pour être sûr que l'on pourra le dérouler sans accrocs. Au départ, tout va bien comme c'est tout léger mais au fil des mètres parcourus, le poids devient vite un handicap pour les mioches. On s'était d'ailleurs toujours chamaillés car entre ceux qui les chargeaient trop, ceux qui n'enroulaient pas assez serré, et ceux qui ne les tendaient pas du tout, il y a avait de l'ambiance au printemps et des jurons à foison !
Et que dire de ce parfum ... Les barriques de cidre embaument cet espace réduit. Elles dorment tranquillement durant de longs mois à l'ombre des écarts de température. Pas beaucoup de lumière. Beaucoup de senteurs. Sans compter que quand l'automne arrive, ça sent bon la poire car de ce côté-là, notre poirier est fort généreux. Le moindre coup de vent décroche une tonne de fruits des branches surchargées en transformant le sol an véritable parterre odorant, du moins tant que les poires ne commencent à pourrir. Donner du boulot surtout ! Mais ce n'est pas s'en compter l'imagination fertile des gosses en mal de jeux de rôles grandeur nature ...
En face de l'établi se dressait le poulailler, distant d'une quinzaine de mètres. Distance réglementaire pour notre nouveau jeu de combat, le paint-ball avant l'heure ... En version agricole. Le jeu est simple : deux camps, deux joueurs. Chacun son camp. La courte-paille est le juge de paix pour choisir son bord et autant te dire que le meilleur camp, c'est celui de l'atelier comme il y a un stock de munitions plus important. Pour celui qui prend la défense du poulailler, le guerrier a le droit, et juste le temps de remplir un seau à veau de poires. Il se poste derrière une tôle légèrement inclinée qui sert d'abri nocturne pour Sidonie le Jard (dit le Borgne après un plomb de carabine égaré). C'est une bonne protection pour qui sait gérer l'espace et l'odeur du poulailler.
L'armurerie a été dévalisée et à voir les quantités de munitions collectées, comment dire ... Ça sent l'apocalypse ...
Le temps que la peinture sèche, on procède à l'usinage des jantes pour en faciliter le remontage des pneus.
Ca prend quelques minutes et le travail est facile à réaliser, et ça évite de s'abîmer les doigts si on avait la riche idée de prendre le scalpel.
Pratique ce tour miniature !
Kenavo.
Bill.
Nos efforts de démarrage sont vains malgré la phase de préchauffage. Si le moteur n'est pas encore chauffé, nous, ce n'est pas pareil au point que l'on commence à avoir chaud sous nos bonnets avec ce contretemps matinal fâcheux. Non seulement ça chauffe et ça gratte car le temps presse avec les animaux qui ont remarqué notre présence. Pas le choix, faut sortir l'artillerie lourde. Jojo, va chercher la bonbonne !
A cette époque, l'atelier n'a rien de technique vu de l'extérieur, un appentis en bois recouvert de tôles. Les planches sont en chêne massif issues de troncs sélectionnés pour la qualité du lignage. Pas facile de trouver de beaux troncs en raison des tempêtes qui abîment les jeunes arbres. Le meilleur bois sert à faire des poutres, des madriers et des chevrons si tant qu'il n'y ait pas trop de noeuds. En général, la périphérie trouve plus d'application dans la fabrication de planches de trois à quatre centimètres d'épaisseur. L'atelier a donc ses quatre faces bardées de planches dont certaines devaient déjà avoir ces courbes si caractéristiques dont le jeu qui les sépare n'a d'égal que le courant d'air qui s'y engouffre ! Le temps à fait son œuvre. L'humidité les a déformées, au fil du temps, en laissant apparaître des jours entre les planches de quoi y glisser la main. Ca ventile les jours de grand vent et au moins, ça chasse les gaz d'échappement quand on démarre les tronçonneuses et les vapeurs d'alcool des barriques de cidre qui fermentent tranquillement au fond de l'établi.
Les dimensions de l'atelier sont assez modestes mais en fait, pas trop le choix car le bougre est coincé entre un houx, qui au départ n'était qu'un frêle arbuste, et qui est devenu un arbre adulte de taille généreuse abritant un lierre quelque peu parasite et surtout envahissant. Sur l'autre pignon se dresse un imposant poirier autour duquel le toit a dû se tortiller pour trouver sa place. Il n'y a qu'une seule pente en tôles ondulées venant d'un autre bâtiment. La galvanisation de l'époque leur permettait de durer longtemps avant que la rouille ne fasse son œuvre dévastatrice de perforation. Mais ce qui les flambe en fait, ce sont les feuilles qui maintiennent une humidité importante si on ne prend pas le soin de balayer le toit régulièrement. Le poirier et le houx s'en donnent à cœur joie. De temps à autre, on monte sur le toit avec le balai brosse pour nettoyer le merdier en prenant soin de ne pas passer à travers une tôle trop rouillée.
Toute la charpente est en chêne. C'est du solide même si les chevrons se sont légèrement cintrés sous le poids des ans comme les charpentes des crèches. Même en utilisant du bois sec, le chêne s'est toujours déformé sans doute en raison d'une humidité permanente en ces régions océaniques. Une seule porte en bois, avec ses moulures habituelles, en provenance d'une ancienne maison, mais dont la poignée en porcelaine a laissée sa place à un loquet plus fonctionnel. Le bas de la porte, orienté au nord, a bien souffert d'un manque de soleil et de l'absence d'une gouttière. Qu'importe, elle tient le coup. Pas de lumière si ce n'est la lumière du jour à travers une ouverture à l'opposé de la porte. Et puis, un bon ouvrier sait comment gérer son bordel, même la nuit les yeux fermés ! A gauche se trouve l'établi en bois. Massif. Imposant. Séculaire. Avec ces impacts de scie et de marteau. Et son étau comme il se doit. En face se trouve une ancienne armoire dont les portes ont été ôtées laissant apparaître uniquement les tiroirs et les étagères. Quelque peu chargée de tonnes de pointes, de vis, de bouts de ferraille, de boîtes de rivets, elle trouve appui contre le tronc du poirier. C'est dans ce capharnaüm organisé que j'ai puisé mes premiers idées de bricolage et de miniatures ... En bois. Se baladent ici et là les outils les plus couramment utilisés.
Sur le côté droit, les étagères sur lesquelles s'entassent d'innombrables bidons d'huile, qui trôneraient aujourd'hui fièrement dans un loft à la décoration industrielle. En bas, les bidons gris qui servent à ravitailler le 145 quand on va chez la grand-mère pour faire les travaux de printemps ce qui évite de revenir le soir venu ou le lendemain. Sans oublier l'entonnoir vert, indispensable au remplissage du réservoir de l'ogre rouge. Puis viennent une collection de boîte de crochets en bois, vestiges hérités des longues journées passées sur les toits à fixer les ardoises. Toutes les fermes ont fait les beaux jours du métier de couvreur avec les vastes étendues bleutées. Les ardoises venaient du pays d'Angers avec une qualité irréprochable tant pas la tenue dans le temps de leur teinte que part leur résistance aux vibrations du vent et aux travaux de rénovation. Il n'était pas rare de devoir monter sur le toit pour remplacer une ardoise ou deux, et il fallait alors y installer une échelle plate sur une couverture pour limiter la casse.
On a récupéré des dizaines de boîte sans couvercle dans lesquelles on y mettait les pointes pour les clôtures, les isolateurs, les poignées, ... Bref, tout est rangé correctement avec l'avantage de pouvoir s'empiler. On les range plutôt en hauteur pour laisser la place en dessous au rangement des outils, les fourches, les rouleaux neufs de clôture ainsi que les piquets en ferraille. On collectionne également les planches pour enrouler le fil de clôture quand on change de place aux vaches. La confection est simple : une planche en sapin d'un mètre de long et quatre pointes de 70 plantés aux quatre coins. Alors quand on va au champ, on fixe le fil autour d'une pointe, on enroule en tournant la planche en tendant au maximum le fil pour être sûr que l'on pourra le dérouler sans accrocs. Au départ, tout va bien comme c'est tout léger mais au fil des mètres parcourus, le poids devient vite un handicap pour les mioches. On s'était d'ailleurs toujours chamaillés car entre ceux qui les chargeaient trop, ceux qui n'enroulaient pas assez serré, et ceux qui ne les tendaient pas du tout, il y a avait de l'ambiance au printemps et des jurons à foison !
Et que dire de ce parfum ... Les barriques de cidre embaument cet espace réduit. Elles dorment tranquillement durant de longs mois à l'ombre des écarts de température. Pas beaucoup de lumière. Beaucoup de senteurs. Sans compter que quand l'automne arrive, ça sent bon la poire car de ce côté-là, notre poirier est fort généreux. Le moindre coup de vent décroche une tonne de fruits des branches surchargées en transformant le sol an véritable parterre odorant, du moins tant que les poires ne commencent à pourrir. Donner du boulot surtout ! Mais ce n'est pas s'en compter l'imagination fertile des gosses en mal de jeux de rôles grandeur nature ...
En face de l'établi se dressait le poulailler, distant d'une quinzaine de mètres. Distance réglementaire pour notre nouveau jeu de combat, le paint-ball avant l'heure ... En version agricole. Le jeu est simple : deux camps, deux joueurs. Chacun son camp. La courte-paille est le juge de paix pour choisir son bord et autant te dire que le meilleur camp, c'est celui de l'atelier comme il y a un stock de munitions plus important. Pour celui qui prend la défense du poulailler, le guerrier a le droit, et juste le temps de remplir un seau à veau de poires. Il se poste derrière une tôle légèrement inclinée qui sert d'abri nocturne pour Sidonie le Jard (dit le Borgne après un plomb de carabine égaré). C'est une bonne protection pour qui sait gérer l'espace et l'odeur du poulailler.
L'armurerie a été dévalisée et à voir les quantités de munitions collectées, comment dire ... Ça sent l'apocalypse ...
Le temps que la peinture sèche, on procède à l'usinage des jantes pour en faciliter le remontage des pneus.
Ca prend quelques minutes et le travail est facile à réaliser, et ça évite de s'abîmer les doigts si on avait la riche idée de prendre le scalpel.
Pratique ce tour miniature !
Kenavo.
Bill.
Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill 76
#38Sympa le petit tour, c'est de Lamarque woodworker ?
Merci pour ton topic, cela rappel des souvenirs
Merci pour ton topic, cela rappel des souvenirs
Soméca un jour Soméca pour toujours
Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill 76
#39Voici la réponse !
Différentes configurations possibles mais vaut mieux choisir au départ ce que l'on souhaite et autant choisir le tour. Si on veut une fraiseuse d'appoint ou une perceuse à colonne, Proxxon propose ce qu'il faut.
Seule ombre au tableau : il faudrait rajouter un variateur de vitesses pour réduire le nombre de tours / minutes.
Facile à utiliser, ça rend hyper service !
Kenavo.
Bill
Différentes configurations possibles mais vaut mieux choisir au départ ce que l'on souhaite et autant choisir le tour. Si on veut une fraiseuse d'appoint ou une perceuse à colonne, Proxxon propose ce qu'il faut.
Seule ombre au tableau : il faudrait rajouter un variateur de vitesses pour réduire le nombre de tours / minutes.
Facile à utiliser, ça rend hyper service !
Kenavo.
Bill
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Re: "Tant qu'il y aura des Renault, on aura du boulot ! " par Bill 76
#40As tu des photos de comment tu tiens ta jante dans les morts du Tour ?