La société Zweegers est apparue en France avec le lancement par la Sté Cogeai de la toute première faucheuse rotative au SIMA de 1965. Ce type de machine a révolutionné la récolte du fourrage et à très vite été copié par la plupart des constructeur (y compris dans sa forme à disques). Aujourd'hui il n'y a pratiquement plus d'autre type de matériel pour couper l'herbe. Avant la PEZET CM4, première machine de ce type commercialisée, un prototype avait vu le jour en 1964, c'est lui qui est à l'origine de toutes les machines actuelles (voir photo). Un autre prototype la CMF220 est né peu après et donnera naissance à toutes les faucheuses frontales. Il ne sera pas commercialisé car trop complexe à adapter au tracteur et l'invention de la prise de force frontale devait simplifier cette adaptation. Elle donnera néanmoins naissance à la gamme CM215.
Vous trouverez ci-dessous les couvertures de l'ensemble des documents de la gamme Pezet des origines jusqu'à la vente de la société au Groupe Kverneland. A noter que le siège social et l'usine historique situé à Geldrop aux Pays-Bas appartiennent aujourd'hui au Groupe Kuhn pour lequel elle est chargée de concevoir et de fabriquer toutes les presses ainsi que pour divers autres constructeurs.
(Pour ceux qui le souhaiterait, je peux fournir les documents complets en HD, me contacter par MP).
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PEZET (suite)

Après le succès des faucheuses à tambours ou à disques? Peter Zweegers, l'inventeur de ce type de machine, a cherché le moyen de combiner les avantages des deux systèmes. C'est ainsi qu'est née la "Falazet" d'abord dans sa version de 1,85m de largeur, puis en version 2,30m et enfin en deux versions trainées de 2,75m et 3,20m. La particularité de ces machines résidaient dans leur conception : un tambour à chaque extrémité entrainés par le haut et entre les deux un ensemble de disques (2,3,4 ou 5) entrainés par le bas à partir des tambours. Ces faucheuses demandaient moins de puissance que les faucheuses à tambours de même dimension du fait du large passage entre les tambours qui assurait un andain régulier et elles étaient plus rigides que les lamiers classiques des faucheuses à disques.

Merci pour cette présentation des innovations et de la gamme de faucheuses.

As-tu la documentation de l'automoteur PZ Harvall 170 ?
Avait-il une prise de force avant ?

Bonsoir,
J'ai quasiment tous les prospectus de la marque, qui vont arriver progressivement dans ce dossier, et entre autre celui du Harvall que vous trouverez ci-dessous.
Le Harvall a été conçu, non pas comme un tracteur (Le moteur développait bien 170CV mais du fait de sa transmission hydrostatique le Harvall ne développait qu"environ 60CV en traction) mais comme un engin automoteur qui devait recevoir des outils spécialement conçus pour lui.. Il était donc équipé de 4 prises de force au régime de 1300 tr/mn (2 à l'avant et 2 à l'arrière) placés dans les angles du châssis. Pour répondre à la demande de certains clients qui souhaitaient pouvoir utiliser le Harvall pour entraîner une fraise classique (Rotavator) il a été prévu en option une prise de force axiale à l'avant en 1000 tr/mn. Cette prise de force était entraînée directement par le vilebrequin du moteur via un boitier réducteur fixé à la traverse avant du châssis. Je n'ai pas encore retrouvé de photo de cet accessoire.

Je te remercie AJO78-PZ d'avoir répondu à ma demande. Je ne pensais pas qu'il y avait une documentation en français.
Il y avait donc 2 prises de force avant et arrière placées sur les cotés.
Ces prises de force étaient-elles hydrostatiques ?
Durant quelles années a été commercialisé cet automoteur ?
Ont-ils été vendus en France ?

Les prises de force

Les prises de force étaient mécaniques en prise directe sur la sortie d'embrayage du moteur et avec entraînement par courroies (voir photos). Le Harvall a été commercialisé dans les années 74-76 principalement en version ensileuse 2 ou 3 rangs. Si mes souvenirs sont exacts il y en a eu 8 ou 10 de vendus en France. La fabrication a été assez rapidement abandonnée car ils étaient fabriqués à la main, il n'y avait pas de chaîne de fabrication et le coût de ce fait était trop élevé. La direction technique de Zweegers a considéré qu'ils n'étaient pas constructeur de tracteur et qu'ils n'avaient donc pas les moyens nécessaires. De plus le fait de la position des prises de force et leur régime de rotation limitaient l'usage du Harvall qui finalement ne devait recevoir que des ensileuses spécifiques à 2,3 ou 4 rangs et une faucheuse conditionneuse de grande largeur avec 3 éléments de coupe à l'arrière et 3 éléments de conditionneur à doigts à l'avant. A noter que la plupart de ceux vendus en France étaient équipés d'une cabine Buisard, livrable en option. Cette machine était trop en avance sur son temps, elle inspirera par la suite d'autres constructeurs dont entre autre Deutz avec l'Intrac.

Autre gamme : les faneuses-andaineuses
Autre innovation en son temps la STRELA (ou Haybob à l'international) de 3m de largeur de travail et dont le nom comme pour la PEZET sont devenus des noms communs pour ces types de matériels. C'est sans doute le modèle le plus vendu par le Cogeai (plusieurs dizaine de milliers par an à son apogée) mais aussi sans doute dans le monde puisqu'il est toujours fabriqué après plus de 50 ans d'existence. Deux nouvelles versions suivront : la Strela Super (largeur de travail : 3.60m avec possibilité de déchargement latéral) et la Strela Major à 4 toupies (largeur de travail : 5m).

Je te remercie pour ta réponse et pour les photos. Une poulie à 12 gorges ça n'est pas courant.
Le conditionneur : un outil qui a disparu du marché.
Effectivement les prises de force latérales ne le rendait pas polyvalent avec les outils "classiques".
Le pont moteur provenait-il d'un autre engin de récolte ? (ensileuse, moissonneuse)

Celui-ci me rappelle les automoteurs Gomselmash Palesse 250 ou 280 plus récents qui sont également à transmission hydrostatique pour l'avancement et dont la cinématique prise de force passe par des courroies et un cardan.