Merci de respecter la famille et le sujet, bonne lecture et participation à vous.
Il y a quelques années nous en étions là, l'évolution est continue à suivre....
"Bienvenue chez Torke dans le 47 (Lot-et-Garonne),
Torke fait partie d’une famille de céréalier du 47 qui exploite une des plus grosses fermes agricole du Sud-Ouest.
L’exploitation cultive du Maïs 50% / Blé 50% avec une centaine d’ha de tournesol sur les parties non irrigables. Elle se situe dans un paysage de collines et dans un milieu de polyculture-élevage. Elle est composée de 4 sites distants de 8 à 30Km les uns des autres, mais ce sont des pôles de grandes surfaces regroupées qui permettent une fois le matériel sur place d’y rester un moment et évite d’avoir tout le temps à le déplacer.
Une véritable petite entreprise, 7 personnes ne s’occupant que de l’agricole, 3 chargés des silos, 3chauffeurs SPL et 1 mécanos, mais cela dit tout les gars sont polyvalent et ont le PL/SPL. En pleine saison les tracteurs de tête tournent 24h/24h.
Stockage-Négoce
L’exploitation stocke ses propres récoltes mais aussi fait de la collecte négoce. Pour cela toutes les structures sont dotées de stockage/séchage, avec une capacité totale 42 000T actuellement et bientôt 50000T. Torke dit « On travaille effectivement un peu avec les marchés à terme, mais très peu de volume sont engagés, le problème étant que la surveillance des cours est très prenante et on a le temps de rien….les structures y compris le négoce drainent environ 75000tonnes de grain/an.» Les silos tournent 24h/24h, 7 fosses de réceptions, triage avant expédition en silo avec 2 Marot et 1 Durant 100T/h, les ¾ des stockages sont à plat, certains silos ne sont dédiés qu’à une seule céréale, 3 séchoirs LAW continu et 1 Euromat à recirculation qui sert à sécher les lots et en particulier le tournesol. La vente s’effectue avec plusieurs cabinets de courtage, « pas d’intermédiaires, on fait tout en direct et seul, le transport également ! » Les marchés principaux sur FAB local(secteur Landes particulièrement), du portuaire également pour les maïs et en tournesol pour la trituration.
Technique cultural - Semis
A la base, l’exploitation était 100% maïs et dans les argiles la structure commençait à devenir très difficile à labourer de façon conventionnelle, car il fallait bien 160/200ch pour tirer une 4corps ! « De plus c’était bien trop lent… »
Après les labours à la charrue traditionnelle, il y a eu des charrues rotatives (2xCR251 & 2xCR181) qui travaillaient ensemble 24h/24h sur des Case IH 1455. Ces charrues rotatives poussent les tracteurs et font du très bon boulot, mais à 2km/h…
Pour restructurer les terres du blé a été intercalé 1 année sur 3 ou 4 et un nouvel outil est apparu sur l’exploitation. Il n’était plus possible de ne faire que du maïs sur toute la surface qui continuait à évoluer en nombre d’hectare et avec les caprices météorologique.
« pratiquement toute la surface est en coteaux irrigué avec des sols très hétérogènes, des argiles à 60%, argilo calcaire, boulbènes battantes et cela parfois dans une même parcelle »
L’organisation et le calendrier de travail ont dû être changés
« c’est particulier à gérer, cela demande un matériel spécifique et une remise en question permanente, nos fenêtres de travail sont très courtes et nous avons pas le droit à l’erreur, c’est pour cela qu’il nous faut une importante force de frappe comme l’on a aujourd’hui ! »
En 93 le labour est totalement abandonné au profit de la dent, le mulcher débarque de la Corn-Belt (USA) rapporté dans les bagages du fréro après une année passée aux States. Ce dernier est utilisé avec une dent DMI sur plus de 90% de la Corn-Belt pour exploiter ces bonnes terres riche en ressource. Pour développer le produit sur l’exploitation, une affaire est conclue avec Razol un producteur d’outils agricole du coin et qui souhaite aussi développer ce produit pour la France. Le proto construit est à l’essai aux champs et déjà il donne une très bonne satisfaction.
Cette nouvelle technique a fait qu’en peu d’année les terres se sont refaites de façon spectaculaire, le mulch mélange en surface au lieu de balancer au fond d’une raie de labour et aussi grâce à la rotation blé 50% / maïs 50%. De plus la reprise se fait avec un simple coup de vibro ou de herse plate car le profil est déjà nivellé, alors que quand il y avait encore le labour, il fallait 5tracteurs avec des Rototiller et HR 4m au lieu d’un tracteur maintenant !
De nos jours après la récolte du blé, un coup de déchaumage directement derrière les MB pour faire un faux semis et après, épandage de fientes suivi du mulcher. Les terres argileuses doivent prêtes à semer les futurs maïs avant l’hiver. « on évite de travailler les terres au printemps car c’est là que tu dégrades fortement la structure ». La préparation des terres déjà faite permet le semis des maïs le plus tôt possible et ainsi de le récolter plus tôt dans de bonnes conditions afin d’éviter de matraquer le sol et pour les semis de blé. Aussi de rentrer avant les autres agriculteurs permet une meilleure organisation aux silos pour recevoir la collecte des maïs voisins pendant une intense saison de récolte. Après la récolte du maïs, un broyeur est passé sur toute la surface et un coup de déchaumeur qui sert aussi à préparer les terres aux semis, ces derniers sont effectués à la volée(épandeur centrifuge suivi du vibro), il faut compter de 110 à 140Kg/ha, pour des rendements de 80 à 92Q/ha suivant les années. Pour les semis de maïs, les tracteurs sont jumelés av/ar en Row Crop voie de 160 pour enjamber 2rgs et les semoirs apportent aussi du 14/48. Plustard au stade 4/6 feuilles un apport d’urée solide est apporté.
L’irrigation
10 canons d’eau et 43 pivots irriguent la presque totalité de l’exploitation, ces derniers sont alimentés par des lacs artificiels, une dizaine pour l’exploitation avec 25ha soit 1 200 000m3 pour le plus grand. Ils sont alimentés par les collines mais aussi les drainages présent sur toutes les parcelles, réseaux collectif sur la Garonne et des rivières plus petites avec des restrictions.
Les moissons
Elles sont faites par 2 entrepreneurs à qui la machine a été imposée avec les options. Pour les maïs 2xmachines en 8rgs et 10rgs suffisent afin de ramasser la récolte sous 15jrs. Pour la récolte des blés c’est un peu plus juste et il ne faut pas qu’il pleuve de trop…si l’exploitation était en système sec comme les grosses exploitations du Nord (blé, orge, colza) il faudrait alors 4 machines pour assurer la récolte.
Le matériel
_ l'exploitation a travaillé dés le début à la chenille fer (une dizaine de Fiat 70c,60c,55L et même des 412),accompagnés de tracteurs à roues; FORD 5000 Selectaspeed, som 612, 715 et 750, 2 MF
_ puis arrive l'ère des "rouges" 724 (5), 744, 844, 1066,Hydro 100 et un 1246
_ l'arrivée début 80 des séries 1455 et 1255 (1056 aussi, il y'en a eu 2), on a eu que des XL (a partir de 82 je crois), il y'a eu un paquet de 12 et 14 XL... suite...agrandissements successifs donc besoin de + de puissance, donc il nous fallait passer sur du D7 ou D8SA
_ peu pratiques à déplacer, or Vandel commençait a bouger pas loin (Mt de Marsan), on a eu un proto Puma 245 F à l'essai en 76 puis un Steiger importé Cougar III ST 270 en 77 pendant 1an et demi, suivi d'un Cougar II ST300 en 78 puis + tard, 2 Vandel sont venus se joindre à lui, un 2245R remplacé rapidement par un 4245R car le rigide rencontrait de gros pb de fiabilité (ponts ZF et demi-arbre très fragiles...).
_ les CAT challenger série C et D commençaient à prendre des parts de marché et les docs ramenées par mon frère et les essais qu'il avait vu là-bas confirment que c'est le tracteur qu'il nous faut, en meme temps, l'ami JCD, en Charentes (le vrai précurseur Challenger en France) fait venir un 65 B qui lui donne entière satisfaction dans ses marais... 1995 Bergerat expose un 75 C au sima, des démos sont organisées et il reste chez nous, la différence a la traction par rapport aux articulés est énorme.. 1996 un deuxième 75 C arrive, on l'a acheté direct aux US sur photo, chenilles en 900, vitres fumées noires, il avait de la gueule et très peu d'heure (il avait fait un peu de scrap), Razol nous construit un 2ème Mulcher et les 2 75C vont travailler ensemble pendant 8 ans.
_ en 2003, départ des 75C pour un MT865A, le premier MT en France…Accompagné par encore 3x1455 et 3xNew Holland G170
Le mulcher
Arrêtons-nous sur cet outil qui est un peu le cœur de l’outillage sur cette exploitation. Depuis le proto Razol cet outil a évolué afin de devenir plus résistant et performant, il travail sur une largeur de 4m avec 9dents dont 5 à l’arrière sont des dents DMI extrêmement tirantes ainsi que l’outil lui-même d’ailleur. Les modification se sont portées sur le doublement de la poutre principale, le renfort sur toutes les poutres secondaires et ajouts de goussets dans les angles, mais encore les supports vérins pour accueillir des plus gros modèles avec les axes qui vont bien, le changement du train roulant avec des grosses fusées et jantes renforcées(ce sont les roues qui font le terrage et sont soumise à une forte pression lorsque l’outil travail pleine dent) et ainsi que le timon et l’attelage. C’est un outil qui exécute un excellent travail à vitesse constante et relativement élevée, de ce fait sur du plat il faut compter 100ch/m et dans les coteaux 150ch/m sont nécessaires afin d’obtenir une vitesse de travail idéale entre 8 et 10km/h. Son rendement horaire est de 2 à 2,5ha/h suivant le parcellaire et c’est pour cela qu’aujourd’hui nous essayons un second mulcher qui est lui repliable et fabriqué par Grégoire&Besson. Plus de news prochainement, encore quelques mises au point sont nécessaires !"
Aujourd'hui comment c'est?
