Bonsoir,
Tout d'abord, merci à tous pour vos messages!
J'essaye de détailler le plus possible malgré le peu de photos prises, j'espère que ça reste compréhensible et que tout le monde n'a pas fuit!
Pour les fautes, il y en a c'est obligé, mais un minimum d'effort et de relecture en écarte un sacré paquet!
Bon alors j'ai raconté des bêtises, c'est pas la première fois hein je sais mais bon...
On va plutôt procéder de manière chronologique et je n'ai pas fait le sol avant la partie qu'on va aborder tout de suite!
En réalité j'ai fait le relief du sol avant cette étape mais je n'ai pas de photos donc on détaillera cela après.
Pour réaliser un diorama digne de concourir pour ce challenge et d'essayer de rivaliser avec les collègues certainement en lice (parce qu'on ne sait pas vraiment qui est inscrit ou pas), il convient de réaliser un diorama assez détaillé, cohérent et avec un minimum de vécu.
Il doit aussi raconter une histoire et bla bla bla...
Reconcentrons nous sur la dernière partie de la phrase, non non pas le bla bla inutile, plutôt le minimum de vécu!
Oui, le diorama aussi doit être patiné, enfin DOIT, personne ne dicte ce que l'on doit faire ou non, mais pour la cohérence c'est mieux, selon moi toujours.
Quoique je me demande toujours si le contraste entre un modèle ayant vécu avec un diorama reluisant ne pourrait pas être d'un effet sympathique?
On voit tant de voiture reluisantes poser dans des décors abandonnés, de quoi attirer l’œil et centrer le regard sur le sujet! A réfléchir...
Pour ce sujet j'ai choisi de patiner l'ensemble du diorama tout en conservant un aspect "propre" d'une ferme, pas une cour totalement sale et des bâtiments délabrés, enfin c'est ce que je voulais au départ mais c'est pareil on verra plus tard.
C'est pendant mes trajets en voiture que je repère quelques cour de ferme, quelques idées a reproduire, ou à transposer sur d'autres projets des sortes de mélanges que je me fais, enfin bon on en reviens à l'une des premières phrases du sujet, on est nombreux a bosser dans cette caboche, un peu dans tout les sens d'ailleurs, c'est pas organisé du tout mais ma foi, on tente de s'y retrouver!
Donc, on disait que pendant mes trajets j'ai repéré un corps de ferme qui me plait, ni une ni deux, je m'arrête, sors le téléphone et fait une ou deux photos, au pire, c'est visible de la route, j'y passe régulièrement, si besoin de plus de détails il suffira d'aller voir a l'endroit précis où il nous manque une precision!
Voilà donc ce que j'aimerais reproduire sur mon bâtiment:
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Pour reprendre un peu ce que je vois sur cette photo qui me plait:
-Apparition par zones des parpaings sous forme de traits noircis
-Fond du mur jaune orangé par la mousse et autres lichens élisant domicile avec les années
-Grosse coulure noircie sous l'appui de la fenêtre
-Quelques petites coulures sur la facade
-Nuances de teintes entre les gris
On va donc essayer de reproduire cela sur notre mur au 32 fois plus petit!
Voilà le résultat final, malheureusement aucune photo des étapes intermédiaires, méa culpa, on va tenter de détailler au mieux chacun des points évoqués ci-dessus.
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Pour les zones de parpaings, la méthode est toute bête, je prends mon pinceau tout ébouriffé qui sert habituellement a faire les brossages et autres ramassages de poussière ou dépôt de matière, enfin bref, le truc qui traine dans la caisse a outil depuis des milliers d'années tel un fossile.
L'ensemble des poils réunis nous donne une brosse de 1mm de diamètre mais le fait qu'il soient tous écartés nous donne un résultat beaucoup plus atténué et en douceur qu'avec une brosse classique.
Je dépose au préalable une règle faite d'un petit bout de liteau de 3mm² sur la facade, celle ci est posée de chaque côté sur un morceau de bois permettant de la surélever.
Bref, on prend ce pinceau qu'on vient tapoter dans du pigment noir et décharger au rebord du pot en ne laissant qu'une quantité infime sur les poils.
Et je viens alors effleurer avec les poils pour déposer la matière sur la peinture grise. Il ne faut pas oublier de surélever la règle de manière a ne déposer les pigments de long de la règle sous peine d'avoir un trait rectiligne d'un côté et de l'autre un fondu souhaité.
Répéter l'action pour chaque ligne qu'on veut "créer"
Mon pigment est un pot de 1kg acheté une dizaine d'euros en magasin de bricolage, soit le prix d'un pot de 35ml de chez MIG Ammo, peut être pas exactement le même produit mais différence de tarif notable et un résultat qui est somme toute, convenable a mes yeux.
Pour ma part, j'ai bien entendu testé le procédé sur une chute afin de visualiser la marche a suivre, la quantité de pigments a déposer, la force a appliquer lors du brossage etc...
D'ailleurs globalement cette dernière étape est valable pour chaque opération mettant en péril le travail déjà fourni.
Pour le fond du mur jaune orangé, j'ai choisi d'ajouter du marron pour le rebond de la terre fine et un peu de vert, ne me demandez pas pourquoi.
Peut être est-ce notre dernier digestif entre amis qui ressort? Non non, tout ce qui rentre dans le gosier doit y rester!
Il convient pour cette étape d'avoir avant réalisé le relief de notre diorama afin de tracer grossièrement la ligne d'horizon sur notre mur, il ne faut pas que les effets ajoutés soient six pieds sous terre ni non plus a 2m au dessus du sol!
On en revient toujours a notre cohérence que l'on recherche le plus possible afin de créer l'illusion d'un monde 32fois plus petit!
On procède en plusieurs étapes, plusieurs couches fines de peinture afin de ne pas surcharger inutilement au premier passage en se disant "Merde si j'avais su!!"
On y va doucement, on s'installe tranquillement devant la chaudière, il fait bon, une bonne petite chaise, un peu de musique et surtout la paix!
On commence par préparer la peinture que l'on souhaite appliquer, en s'approchant au plus possible de la teinte souhaitée.
Lorsque j'ai monté mon stock de peinture, j'ai seulement choisi les couleurs primaires (Rouge Jaune et Bleu) et quelques indispensables, le vert, le noir et le blanc. Avec ça on peut tout faire, enfin non, il faut aussi de la patience, mais c'est un peu comme la motivation, parfois le seau est percé!!
Je cherche donc a créer un jaune orangé et un vert jaunâtre avant de démarrer le compresseur.
Une fois qu'on a a peu près les teintes voulues prêtes a faire feu dans le bocal(après dilution copieuse pour limiter la surcharge) on passe doucement par couches jusqu’à obtenir quelque chose qui nous plait, pas trop accentué, assez fondu, et surtout visible avec le relief qui sera posé devant.
Pour la grosse coulure noire sous l'appui de la fenêtre, j'avoue, j'y ait été un peu fort mais quand c'est fait...
Il s'agit là d'un mélange de pigments noir, de terre du pays et d'un peu de diluant pour la partie liquide et fixation.
J'ai appliqué cela avec une brosse en déposant cela comme si la nature l'avait fait au coin de mon bout de PVC ajouté en bas de l'ouverture. C'est là que j'ai mer*é...
J'ai testé une autre méthode sur l'autre côté qui m'as permis de reprendre sur la gauche comme je le souhaitait.
Il est préférable de déposer une petite quantité avec un pinceau pointu plutôt que d'imaginer la coulure se faire seule, la capillarité du bois en fout de partout et on a quelque chose d'énorme sans le vouloir a la base.
Toujours pareil donc, en allant doucement c'est plus facile, d'ailleurs ce n'est pas valable que pour la patine, mais les enfants n'écoutez pas!!!
J'ajoute ensuite sur la façade quelques points de pigments avec mon pinceau le plus fin que je tire vers le bas afin de faire des micro coulures.
J'ai commencé par la partie en haut a gauche, beaucoup trop brouillon et chargée, mais c'est fait on ne peut pas revenir en arrière, tant pis.
Ce qui est intéressant avec la patine, c'est qu'on peut envisager de nombreux cas de figure pour en arriver au résultat que l'on a créer sans forcément le vouloir.
Notre imagination est donc en perpétuelle effervescence pour réparer les conn**ies des autres moi qui font n'importe quoi avec mes mains!
Après cette étape, j'ai appliqué une couche de vernis neutre afin de fixer mes pigments et ne pas risquer d'en écarter de partout
Pour créer les nuances entre les gris, je prends un gros pinceau type pinceau plat de 50mm avec peu de poils ,acheté a Noz aussi, il me sert beaucoup, mais on en reparlera.
Trempé dans le seau de terre, je saupoudre mon ensemble avec et frotte aléatoirement après avec un brosse plus petite afin de donner du "relief" et de ne pas obtenir une teinte uniformément plus marron qu'auparavant.
Pour la partie renfoncée sur la droite de la photo j'ai seulement appliqué une fine couche de peinture marron en dégradé du sol vers le haut et le brossage avec la terre pour casser l'uniformité, pas de mousses puisque la pluie n'y pénètre pas. Attention toutefois, il faut essayer de ne pas stopper les couleurs brusquement a l'arrête d'un mur, j'ai donc descendu en arrondi sur le mur qui fait angle avec la façade.
Voilà pour ce soir, j'espère que ce pavé imbuvable ne fous étouffera pas comme l’Ostie du curé le dimanche à 11h avant l'apéritif!
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