Superbe les explications

Oyé oyé!!

Nous v'la repartis pour un nouvel épisode!

Ce soir c'est sur on va parler du sol du diorama.

Depuis que je fais des dioramas, on ne peut pas dire qu'il y en ait eu 200 non plus hein mais j'ai toujours voulu faire des planchers avec du relief, du moins un minimum.
Dans notre pays des volcans il y a toujours une pente quelque part, on en profite pour en jouer avec la construction des bâtiments.
Par exemple lors de mon premier challenge avec le MF, j'avais choisi de présenter une ferme typique du pays en pierre jointée avec une montée de grange, ces montées étaient souvent placée de manière a limiter les montées brusques, elles se trouvaient souvent de l'autre côté de la porte d'entrée de l'étable et le dénivelé faisait qu'un demi étage seulement était a monter d'un côté et à descendre de l'autre.

Tout cela pour dire que j'imagine mal faire un diorama sans un minimum de dénivelé.
Pour cela j’utilise du polystyrène extrudé dans lequel je viens retailler selon la forme voulue.

Malheureusement pour ce projet là je n'en avait pas.
Je me suis donc rabattu sur une plaque que j'avais en stock, vous savez ce genre de polystyrène blanc plein de micro boules de me*de qui se collent de partout au moindre enlèvement de matière.

Tant pis c'est un peu merdique a travailler mais on fera avec.
Avant encollage sur la plaque de mon cadre, je vérifie la pente que je veux avoir et je coupe déjà grossièrement la pente.

Pour cela j'utilise un fil coupe corne utilisé par nos amis les agriculteurs, a chaque fois que je l'utilise je me vois en grand tailleurs de bois avec leurs scies de 2m50 de long!

Pourquoi donc?
Il faut avoir un mouvement régulier de droite a gauche tout en conservant le fil tendu et en regardant le travail afin de suivre a peu près la trajectoire voulue.


Une fois la découpe faite, j'encolle la plaque de polystyrène sur le cadre avec de la colle a bois tout simplement.
Quand le collage est sec, on passe au fignolage de la découpe du terrain. Au fil on obtient une forme globale assez bonne mais avec des traces pas très esthétiques qu'on se doit d'effacer.
Un bon coup de ponçage sur les endroits voulus et pour effacer ces traces disgracieuses. C'est d'ailleurs a ce moment là qu'on revient tout blanc du garage avec des bouloches de partout, ces mêmes bouloches que l'on arrive a retrouver plusieurs jours plus tard un peu partout, je me demande même si une attaque nucléaire arriverai a faire disparaitre ces petites boules incorrigibles!

J'ai choisi pour la cour de ma ferme d'avoir un aspect propre mais usé.
J'avais envie pour cette nouvelle édition du challenge de changer un peu de mes sols habituels en terre. J'ai un temps pensé a faire un sol en pavés, il y avait beaucoup de travail pour la patine et l'usure à faire dessus, c'est plutôt atypique, ça me plaisait mais malheureusement le temps m'as manqué pour réaliser cela, et en plus, l'aspect pratique pour les déplacements en chariot roulant a fini de me faire changer d'avis.
J'ai choisi de mettre un sol goudronné.

Pour cela on va faire un mélange de plusieurs produits:
-sable
-platre/map
-pigments noir

Le sable se doit d'être le plus fin possible, j'avais de mon côté acheté un petit sac de sable a maçonner de 5kg en magasin de bricolage, au toucher cela s'apparente a du sucre, à la mesure, les grains font environ 0.4mm de diamètre.
Grâce a lui on obtiendra un aspect granuleux et accrocheur comme un vrai bitume.
Le plâtre et le map sont là pour officier de liant pour notre mixture et d'accroche sur le support.
Les pigments noirs sont là pour la couleur.

On applique tout cela avec un morceau de bois qui traine, là c'était un bâton de glace pour lisser au mieux.
J'ai besoin de perfectionnement sur le mélange, je pense avoir mis trop de plâtre par rapport au map, j'ai un ensemble qui est cassant et plutôt fragile. On voit bien les quelques morceaux éclatés sur le bord de devant.
De même, je n'ai pas assez mis de pigments, j'ai donc une couleur plutôt grise que noirâtre comme souhaité.

J'en ait profité pour faire un test de placement du matériel. On est plutôt bien.

Pour noircir le goudron plus que lors du coulage, j'ai tout simplement brossé l'ensemble avec des pigments noirs. Sur la photo ci-après on voit de nombreuses nuances qui ont été a peu près corrigées par la suite.
Suite au noircissement de la partie goudronnée on s’aperçoit qu'en plus des différents nuances de couleurs, on a aussi des nuances de textures notamment sur le coin supérieur gauche et inférieur gauche.
J'ai tenté de recouller une autre couche de bitume, pas moyen de la faire accrocher sur le coin supérieur, j'ai donc abandonné l'idée de faire un tout goudron!

Pour le coin inférieur gauche on en reparlera plus tard, la réflexion a été longue et compliquée...

Pour cette partie donc où le goudron ne colle pas on va trouver une solution assez rapidement.

On imaginera que c'est le début d'un chemin qui se trouve au fond de la cour.
Celui qui fait le tour du bâtiment, ce même bâtiment pas forcément aménagé tout autour mais avec des abords praticables en tracteur quand même.

Les retours successifs du chemin nous apporteront forcément de la terre sur le bitume. Ça nous permets aussi de casser un peu l'uniformité de cette surface un peu trop propre qui me déplait.

Côté technique on va dire, c'est très simple.
Il faudra tout simplement mélanger de la colle a bois avec de la terre fine et un peu d'eau pour diluer cette colle.

Une fois le mélange homogène, la mise en place se fait simplement en coulant le liquide a la place voulue et en le dirigeant dans les recoins avec un petit cure-dent. Le mélange doit être quand même un peu pâteux pour tenir en place et obtenir un peu d'épaisseur pour la création des traces.

Je commence par tremper mes roues dans le chemin directement afin de faire les traces récentes sortant de la terre en marquant sur le goudron.

Pour faire ces mêmes traces, j'utilise un train de roue que je traine depuis quelques temps.
Et là je m'amuse comme un gamin a faire rouler mes deux roues dans la mer*e et pour en sparachiner partout.

Sparachiner: verbe du premier groupe, patois auvergnat, synonyme du verbe écarter, disséminer.

Bref, avec notre ensemble des traces aléatoires qui ont quand même un sens prennent vie, n'imaginons pas qu'une trace finisse face a un mur, cela n'a aucune logique et on se doit d'être un minimum réfléchi avant d'agir car l'opération est irréversible.
Recommencer l'opération jusqu’à ce que le résultat soit a la hauteur de vos attentes.
Pour recharger les roues du mélange, prévoir un petit récipient avec la mixture a côté, le chemin ne pourra fournir suffisamment de matière pour salir l'entièreté de la cour.

J'applique un peu de flocage sur la terre, au milieu du chemin et le long du bâtiment en veillant a ne pas couper trop brièvement la dépose du flocage, il faut un peu de fondu sur la densité de l'herbe.
Cela est valable pour le chemin mais pas pour le goudron qui lui coupe net!
Mais attention là aussi a ne pas avoir de ligne trop droite, des variations sur l'implantation sont nécessaires, et même lors de la mise en place du goudron.
D'ailleurs, attention a l'encollage pour la mise en place du flocage, il ne faut pas d'herbe collée sur le bitume.
Pour compléter le tout, j'ajoute un arbre de ma fabrication, certes un peu maigre mais je préfère présenter quelque chose de perfectible qui sort de ma main plutôt que de présenter quelque chose acheté et posé tel quel.
Pour la fabrication c'est assez simple, il s'agit d'une racine piochée un jour de gel a l'extérieur. Pourquoi un jour de gel? Car en tirant sur le pied, les racines suivent avec la terre, dans le cas où l'on tirerai hors période de gel, seul les grosses racines viennent et les toutes petites qui nous intéressent restent en terre.
Une fois le pied dégelé et tapé quelques fois par terre, on obtient tout le système racinaire de la plante nu! Il ne nous reste qu'a choisir un morceau qui nous plait.
Appliquer un peu de colle a bois aux extrémités, et tremper dans un mélange de mousses de couleurs différentes pour casser l’homogénéité.
Comme indiqué au dessus, c'est perfectible, mais en 5 minutes de boulot j'ai un arbuste qui donnera un peu de volume et de hauteur a notre dio.
Ca nous permettra aussi de cacher un peu la misère sur le salissement trop important en façade!


Allé ça commence pour ce soir, on approche du but final, ne vous découragez pas!!

Merci de toutes ces explications

Au top l'ami ! Sacré job !

Salut la compagnie!

Aujourd'hui nous allons nous consacrer au détaillage du diorama.

Sur l'arrière du diorama, on dispose de deux place vides qui sont triangulaires. J'avais bien entendu prévu de laisser ces deux places vides pour placer quelques éléments permettant de mieux comprendre la situation sans explications de ma part puisqu'on ne peut pas discuter avec le jury lors de la notation. Chose logique bien entendu pour ne pas influencer...

Du coup je me suis mis a la recherche de ce que je pouvais présenter en arrière plan.
Tout en me disant d'ores et déjà qu'a la base, la plus grande partie serait forcément réservée pour la présentation de l'élevage de veaux, je voulais avoir quelques images de l'intérieur d'un bâtiment.

J'avais besoin d'un bâtiment sur caillebotis pour l'accessibilité de notre personnage principal, je suis rapidement tombé sur cette image que j'ai choisi de reproduire. On y voit le système de bac d'alimentation, quelques tubulaires, les caillebotis, c'est ce qu'il me fallait.

Pour la petite partie, j'ai choisi de représenter le local technique avec la partie mélange, distribution etc...
Pour cela, j'ai repris deux petites images que j'ai adapté a ma sauce par la suite:
Sur la première image, on voit une sorte de tank a lait avec la pompe a lait pour envoyer le mélange dans un pipe-line qui dessert l'ensemble du bâtiment, alors que sur la seconde on voit plutôt la partie commande électrique de l’installation.

On va tenter de reproduire tout cela en plusieurs étapes.

Commençons par parler de ce système de caillebotis qui m'as donné a réfléchir de longs moments!
Dans mon optique du système débrouille je voulais trouver quelque chose a récupérer pour faire cette grille, en plus, nous sommes a ce moment là le 21 Décembre, impossible de passer commande a qui que ce soit pour obtenir une livraison a temps!
J'ai regardé longtemps chaque système de ventilation qui s'offrait a mes yeux, rien n'était a mon gout, un coup les trous étaient ronds, un coup ovales, un coup trop gros, parfois pas assez de surface exploitable...

J'ai eu l'idée a un moment de prendre un morceau de radiateur de refroidissement d'air mais les trous n'étaient pas réguliers et les formes définies par les ailettes ne me convenaient pas trop non plus.

Je vais maintenant faire appel a votre mémoire pour les anciens, et à votre imagination pour les plus jeunes!
Vous voyez les vieux écrans d'ordinateur à tube cathodique:
Oui oui les jeunes, à l'époque il n'y avait que ça, il fallait un bureau renforcé à l'Hardox vu le poids du bazar mais ça fonctionnait plutôt bien!

Sur la face supérieure, je retrouve une grille d'aération aux proportions qui sont bonnes, et dont la surface totale me permettra aisément de la découper exactement comme je le souhaite.

C'est donc trouvé, je récupère l'écran, le pose sur l'établi, et y racle un grand coup de meuleuse par les oreilles pour récupérer cette fameuse grille qui me fait tant envie! J'enfume tout l'atelier et ce plastique des années 90 fondu ne sent vraiment pas bon du tout, les collègues mes haïssent 5 minutes mais se marrent comme des couillons quand ils voient le trou dans l'écran et ont les explications!

Le morceau récupéré possède malheureusement des bosses sur le dessus, je mets donc en place une fraise sur ma table 3 axes et supprime ces volumes non nécessaires que l'on peut voir au fond sur la photo. Une accumulation de matière sous la fraise a commencé de fondre deux points un peu plus jaunis sur la photo, sans gravité mais mon inexpérience m'as eu...

Un voile de peinture noire pour simuler des tapis de confort en caoutchouc et on colle en place!
Pour la partie mélange et laiterie, je prends un capuchon de bouteille de cosmétiques de ma femme, j'y fais un petit support en trépied et un couvercle avec sa poignée. Pas de prise de tête a le faire ouvert ou ouvrant, ce n'est pas le but de faire beaucoup de détails et de fonctionnalités, rappelons que le but est de compléter au mieux possible l'histoire que l'on cherche a raconter!

Pour les tuyaux d'alimentation de la salle d'élevage, il s'agit de PVC de Ø2mm tordu a la pince sur lesquels j'ai collé des carrés de 1mm pour le scellement dans le mur.

Le moteur électrique est un tourillon de bois appointé sur lequel j'ai fixé deux pieds ainsi qu'un carré sur la face supérieure pour les branchements électriques. La pompe centrifuge fixée au bout est un vulgaire moreau de PVC limé pour y donner la forme voulue.

Pour le petit robinet sur la droite de l'image, un morceau de fil de cuivre en 1.5mm² dénudé fait l'alimentation. Le robinet en lui même est un morceau de fil de fer sur lequel j'ai collé un tube de 1mm intérieur et 2mm extérieur qui simule la virole de fixation. La poignée sur le dessus est un morceau de PVC qui trainait peint a la va vite au pinceau.

Pour le tuyau type tuyau d'arrosage j'ai pris une chute de fil téléphonique que j'ai tordu a une forme "aléatoire" pour qu'il ait l'air a peu près naturel.
Pour l'extérieur, rappelez vous suite a la mise en place du goudron, je m'étais aperçu d'une différence de texture importante qui m'avais beaucoup fait réfléchir sur qu'y faire pour la cacher/atténuer.

Dans un premier temps j'ai d'abord pensé a un bordel, le genre de coin de cour où tout se ramasse, des morceaux de ferraille, aux bidons vides, morceaux de bois, sacs vides etc...

J'ai eu peur que cela cache un peu trop la visibilité et le profondeur de champ disponible sur le sujet principal. J'ai donc abandonné.

J'avais depuis le départ caché dans le coin de ma tête l'idée d'inclure de l'éclairage a mon diorama pour lui donner un peu plus de vie, et dans le cas où celui-ci serait dans un "trou noir" cela permettrait peut être de mieux apprécier les détails mis en place.
C'est alors que je me suis dit, tant qu'a mettre en place l'éclairage avec du coup son système d'alimentation, pourquoi ne pas mettre une insigne lumineuse?

Dans un premier temps j'avais pensé a un logo de coopérative fixée sur le mur du bâtiment, cela aurait peut être permis de cacher un peu les traces disgracieuses que j'ai raté sur la façade.

Après réflexion, je ne pouvais pas la mettre en façade puisque l'alimentation viendrait de l'arrière, que cette face est aussi visible et qu'il aurait par conséquent été compliqué de dissimuler les fils, ou très moche de les laisser visible.

J'ai donc ensuite pensé a développer une petite activité pour notre handicapé dans le cadre de son exploitation avec une partie "visitable" par du public donc avec un accueil plus loin etc...
La visite d'une exploitation, c'est un peu compliqué surtout avec de l'élevage en intégration, j'ai donc décidé de mettre une partie vente directe qui a le vent en poupe et qui permet en plus de dégager un revenu un peu plus important sur une même exploitation.
En plus, cette activité est faisable par notre personne a mobilité réduite du fait que c'est principalement les mains qui travaillent pour la découpe des carcasses et emballage pour le client.

Ça y est, notre idée est donc trouvée, le coin de la cour étant plus propre on accueillera les clients par cette partie qui donnera vers l'atelier de découpe et espace vente à la ferme.

Pour notre insigne lumineuse je m'essaye a la gravure!
Avec mon Dremel je grave sur un morceau de plastique transparent issu de la boite de chocolat qui a échoué sur mon bureau (hé hé, il faut bien se motiver pardi en ces temps de fêtes).
J'essaye d'abord de faire des formes basiques, un cœur, puis un œil etc...
Les tests me permettent d'essayer mon idée avec la LED directement, car avoir une idée c'est bien, mais savoir qu'elle marche c'est mieux!

Je m'attaque donc a la gravure d'une tête de vache/veau (c'est vous qui voyez), tout marche bien, c'est un peu la merde pour faire les yeux qui soient a peu près pareil mais bon, comme on dit souvent, celui qui a perdu sa femme ne viendra pas la chercher là! Tfasson, s'il veut la chercher, il la trouvera pas sous mon panneau!

Test grandeur nature: Je mets donc en place une insigne lumineuse sur un poteau noir avec un petit panneau indiquant la "vente directe".

Dans le poteau sera inclus la Led qui ne dépassera pas. Il s'agit d'une micro Led issue d'une guirlande de noël bleue et blanche.
Pour la petite histoire, c'est en arrivant en caisse d'un magasin de bazar avec ma chère et tendre que l'hôtesse de caisse a eu la riche idée suivante!
Cette guirlande faisait le tour de sa caisse enregistreuse et s'est prise dans le tiroir caisse au client qui nous précédait, nous avons attendu que le caisse se débloque pour que l’hôtesse puisse enlever la guirlande entortillée dans le rail et surtout fonctionnant plus qu'en partie. Sur les 30 Led de la guirlande de 3m seulement 12 marchaient encore.
C'est alors que devant nous, elle a entrepris de tout arracher pour la jeter!
Sacrilège bon dieu!! Je suis intervenu en demandant s'il était possible de la racheter a bas prix plutôt qu'elle finisse a la poubelle pour si peu...
On m'as alors demandé la somme de 50cts pour sauver la pauvre guirlande en boule, ne marchant qu'au tiers mais qui me rendrait bien service!

J'ai donc pris un carré en PVC de 3mm extérieur, et 2mm intérieur, j'ai glissé mon fil dedans et mis en place la LED en prenant soin de la limer légèrement pour qu'elle rentre dans les 2mm que je lui offrait!

Pour le panneau, rien de compliqué, un bout de bois (enfin plutôt 4 ou 5), un crayon qui marche bien et surtout une jolie écriture.
Pour cela j'ai mon arme fatale: Je demande donc a ma femme de m'aider, bien sur, il faut négocier, cela fait quelques semaines que les soirées sont rythmées par le fameux diorama du challenge mais bon, avec ces jolis yeux doux, elle n'a pu qu'accéder a ma requête...

Voici donc le résultat avant la pose: Le résultat est perfectible mais bon, l'artisanat c'est aussi des imperfections qui font que le travail est humain!

Je floque deux coins de verdure pour bien mettre en place l'allée qui ira vers l'espace client, et en même temps cela fera la place pour notre exploitant qui attendra devant son lève handicapé avec sa télécommande en main!
Le flocage cache la misère du goudron avec sa texture disgracieuse, impeccable, on ne pouvait rêver mieux! J'ajoute aussi dans le flocage quelques petites fleurs pour casser la masse verte et mettre un peu de nature dans ces formes trop rectilignes!
On s'approche visuellement de la fin du projet mais il reste encore pas mal de boulot, nous sommes le Jeudi 10 Janvier 23h54 sur la dernière photo!

@ + la station

Quelle déception, je pensais que tu avais fait le Challenge seul . Visiblement celui de 2019 a notamment mis en avant des dioramas réalisés par des couples
Concernant le goudron comme tu dis, effectivement il est d’un noir plus soutenu lorsqu’il est appliqué mais le temps faisant il devient plutôt grisâtre.
A bientôt pour la suite

Bonjour,

Ça fait un bon bout de temps que je n'ai pas pris le temps de poster un nouvel épisode, il faut bien s'y mettre !

Pour répondre à mon ami Sulli, Sulli, tu n'y mets vraiment pas du tien, je me permets de te rafraichir la mémoire avec ceci:

Nito43 a écrit : On va tenter de relater l'histoire, oui je dit on car certains le savent, je ne suis pas seul dans ma tête, il y a du monde et bien que tout ce monde soit gentil c'est pas tout les jours facile !

Il a toujours été question de travail a plusieurs!
Blague a part, j'ai eu droit a son aide sur ce point uniquement, quelques ajustements et avis mais rien de plus.


Donc si on résume sur le projet il manque la toiture qui saute aux yeux donc pas le choix de faire sans, le temps est compté mais c'est un must have sur le diorama !!

On va commencer par la charpente, pour cela rien de bien compliqué, je prends un liteau que je déligne aux dimensions souhaitées et je fais la place dans mes murs en bois avec la scie circulaire sur table réglée en épaisseur pour n'enlever que le nécessaire.
Je place un poteau a l'angle extérieur pour "fermer" l'espace et conserver une logique de portée de ma panne sablière (de mémoire j'ai calculé 5m).

Je coupe assez long les morceaux qui doivent dépasser et je les colle en place avec du mou de chaque côté.

Une fois le collage sec, je prends l'aplomb de mon cadre pour découper précisément ce qui dépasse de trop. Ce n'est pas seulement une coupe sous un seul angle puisque la pente du toit se mêle de l'affaire. Tout est calculable et faisable avant la mise en place mais j'ai choisi la simplicité.
On agit de la sorte sur les 3 pannes concernées et la contrefiche du poteau.

Désolé je n'ai absolument aucune image de ces étapes...

Pour faire la couverture j'avais déjà utilisé la méthode des pailles McDonald's coupée en deux pour faire de la tuile demi ronde, de la feuille papier juste découpée pour l'imitation de plaques de bitume collée sur le dio typé US.

Il me faut quelque chose de rapide simple et à la fois réaliste, forcément...
J'opte donc pour des tôles ondulées, j'ai le patron pour les emboutir, j'ai déjà fait cela sur un petit morceau sur le dio du Ford donc on se lance !

On se lance oui mais il manque le principal, la matière première, des canettes de soda... Va trouver cela à moins d'une semaine de l'exposition !!
Moi qui n'en boit pas une goutte, d'autant plus en plein début janvier, cela n'arrange rien.
Je tilte la solution d'un coup d'œil en allant chercher mon pain ! Un service de prise de repas sur place est proposé, les gens achètent et consomment sur place, donc logiquement les canettes vendues se retrouvent à la poubelle !
Je demande donc s'il est possible de me les conserver plutôt que de les jeter, avec un grand sourire j'obtiens une réponse positive en l'échange d'une photo du résultat !
Le lendemain une trentaine de canettes m'attendent, déjà lavées, prêtes à découper !

Je m'en vais donc les découper pour en faire des tôles plates. Pour cela il suffit de découper la tête et le c*l de chacune d'entre elles.
Il faut ensuite refendre le tube obtenu en deux avec un bon ciseau cela se fait très facilement.

Il faut ensuite emboutir les tôles obtenues pour en faire des portions ondulées.
Pour cela, j'ai mis en route l'industrie de l'emboutissage miniature!
J'ai mon patron en bois que je coince sous la presse d'atelier et je n'ai qu'a m'occuper du placement de ma tôle et d'opérer l'approche de du vérin, même pas besoin de pomper, l'approche hydraulique suffit pour le pliage qui ne nécessite pas beaucoup de force.
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Une fois tout cela mis en forme, je découpe chacune de mes tôles a la dimension voulue.
Attention à ne pas faire le couillon comme je l'ai fait, il faut découper les tôles avec l'entraxe des pannes mais il ne faut pas oublier le dépassant et le recouvrement!
Du coup j'étais large en quantité mais j'ai du en balancer 1/4, enfin balancer, vous le savez, rien ne se jette, à l'heure ou je vous parle elles sont toujours en vie en attente d'être utilisées!

On passe tout cela en peinture, un coup de noir mat pour le dessous, comme des tôles avec revêtement anti condensation pour les animaux et un côté rouge pour l'extérieur. Le rouge est issu d'une bombe de peinture anti rouille/apprêt donc il est plutôt marron orangé.

Peinture sèche, on doit passer au collage, là c'est la foire!
Les tôles arrivent a prendre des faux plis lors de l'emboutissage et de la découpe au ciseau, il faut donc les contraindre au maximum pour que celles ci collent comme il faut entre elles.
Il faut aussi veiller a coller les bouts de plaques alignés a la même côte du mur.
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J'utilise pour le collage de la colle a bois prise rapide ce qui fait qu'en une soirée j'ai pu encoller la totalité de mes plaques.
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Comme vous le voyez j'ai choisi les morceaux qui me tombaient sous la main pour contraindre mon collage, le pinceau trainait par là a du se coucher sur le travail et se faire pincer!! Non mais!

Quand on dé-contraint l'ensemble certaines plaques ont tendance a rebiquer légèrement, donc on colle un peu plus et on remets sous contrainte les points nécessaires.
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Il est pas loin d'une heure du matin sur cette photo, au dodo tout le monde en espérant que le résultat sera a la hauteur le lendemain matin.

Au petit matin, première chose au réveil on découvre pour vérifier qu'on a pas fait que de la me**e quand on avait les yeux écarquillés, C'est pas si pire mais faut avouer qu'en photo ça rend plutôt mal en plus la mise au point s'est faite avec une peau de saucisson donc ça n'arrange rien!
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Une étape délicate doit se passer ce jour là donc on va déjeuner en paix avant de tout casser, déjà que c'est pas gagné...

On doit découper les tôles ondulées qui dépassent du cadre pour que l'effet souhaité soit présent. Impossible d'y faire au ciseau sinon on va tout décoller et en plus on va avoir tendance a écraser les ondulations.
D'est décidé, on va faire ça a la meuleuse!

On va contraindre nos bords de plaques a découper pour éviter que tout ne branle lors de la découpe et on va croiser les doigts et y aller doucement dans le sens du poil!!
Notre liteau de contrainte servira aussi de règle pour éviter de couper de travers.

On serre les fesses et on verra bien, le résultat est pas mal, donc on fait notre second côté de la même manière!
TADAM

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Bon du coup il nous reste a patiner le toit qui fait un peu trop reluisant, il faut salir un peu cette case a veaux qui est digne d'un hôpital et mettre en place l'éclairage.
Il faut aussi patiner notre outil qui sera sous le hangar et finaliser la scène que l'on présentera avec la fameuse petite histoire que cela doit raconter!

Il est 8h du matin, on est samedi, demain a cette heure là, on sera presque arrivé sur place pour la présentation finale!! On va passer une sacré journée tiens!

On va commencer par la mise en place de l'éclairage, j'ai choisi de mettre 3 LED, une pour les veaux, une pour la partie technique et la dernière pour la partie hangar.
Rappelons que l'alimentation sera placée sous le cadre du diorama et qu'il faut donc monter le jus par quelque part.
Je choisi de passer par le local technique dans lequel je mets en place une sorte de gaine avec un profilé en U. J'en profite pour fixer dessus un tableau de commande pour habiller un peu ce morceau, on pourrait se demander ce qu'il fait la et ainsi suivre celui ci pour arriver a voir l'alimentation électrique qui est bien entendu largement surdimensionnée. Gardons donc les yeux des visiteurs de l’exploitation par terre!
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Une fois mon alimentation arrivée en haut, il suffit de raccorder chaque LED à l'emplacement voulu.
Pour celle des veaux j'utilise un petit couvercle de pot de safran peint en gris en guise d'abat jour. Je conserve l'autre partie du pot en plastique pour faire l'abat jour du local technique comme une cloche, vous savez, ce genre de truc où il n'y a pas de trous mais ou il y a toujours une paire de mouche qui passe sa journée a mener un boucan du diable pour se sortir de cet endroit qui flaire le décès comme celui de leurs congénères déjà séchés au fond du bocal...
Pour la LED du hangar, elle sera contre le toit donc quasi invisible, aucun besoin de l'habiller, elle restera nue

Tout se déroule a peu près bien pour le montage de l'elec, malheureusement vous l'aurez compris, par manque de temps sur la journée j'ai fait très très peu de photos!

Il est déjà midi, le temps s'égraine et en plus le soir, c'est raclette donc il ne faudra pas croire de travailler d'arrache-pied jusqu’à 1h du matin non stop...

Je vous vois venir, mais c'est NON! Rien n'arrête une raclette!

Bon, le pavé est déjà important pour ce soir, il ne vous restera plus qu'a patienter quelques mois pour avoir la fin de l'histoire!

@+

Au boulot, et vite!

Après avoir mangé notre fameuse raclette on entame directement le boulot le plus ingrat! On va salir cette case a veaux.

Pour cela, je mets en place un animal qui me plait qui n'a pas l'air trop petit et qui se tient a peu près bien. Je jauge la hauteur de son arrière train afin de faire les traces de déjections qu'il a pu laisser sur les murs avec ses amis.
Je me fais un mélange de peinture entre du jaune or et du marron, couleur typique des organismes vivants nourris a 100% par du lait (pas que les veaux du coup hein... ).

J'applique la solution sur les murs et au sol pour simuler de légères salissures, je n'ai pas le temps de chercher a faire des accumulations sur les côtés, on fera soft!
Pour les traces au mur, j'en ajoute quelques unes au dessus du "trait" le plus important, pour les quelques coups de queue qui ont pu avoir lieu..
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. On voit aussi l'éclairage avec l'abat jour.

Pour la patine de notre outil, rappelons qu'il s'agit d'une roto-bêche Gramegna du catalogue AT collection. Ce fabriquant qui me régale avec des réalisations qui sortent de l'ordinaire et surtout plutôt fidèles.
Afin de changer l'aspect de cet outil qui reste assez peu commun mais un peu trop aseptisé a mon gout.
Je m'inspire de quelques machines qui trainent sur le net et m’aperçois que beaucoup d'entre elles n'ont pas de capot supérieur et que l'on voit les éléments au travail de la cabine. Je choisi donc de prendre exemple sur ce type de modèles, ainsi on verra les dépôts de graisse, les amas de terre, l'usure des bêches...
Pour faire simple, on verra au premier coup d’œil que la machine a travaillé donc la patine.

Côté modification c'est assez simple, on commence par faire sauter les capots qui sont mobiles, donc finalement ce n'est pas grand chose a faire.
Pour maintenir le peigne a l'arrière j'ajoute 4 morceaux de PVC allant de la poutre principale a l'arrière, celles ci sont peintes en gris acier avant collage, au moins c'est déjà fait!
Ce même peigne est en réalité a réglage mécanique par une manivelle, je choisis pour l'ergonomie de notre agriculteur handicapé de pourvoir cet accessoire d'un réglage hydraulique, cela complète la machine qui est un peu vide et ajoute une bricole de modif. Côté technique, ça n'a pas changé, toujours des élastiques de caleçon avec une touche de peinture pour les raccords.
Enfin, j'ajoute l'accouplement automatique femelle sur la machine afin que mon petit agriculteur puisse en profiter depuis sa cabine, on fais attention au placement des flexibles et de la prise de force, il faut penser que cela puisse se regarder un minimum, le tracteur ne sera pas loin de la machine tout le monde pourra facilement imaginer le système automatique en fonction.


J'entame donc la patine par une méchante couche de vernis mat, de quoi blanchir un peu cette peinture.
Ensuite, les dépôts de graisse sont mis en place sur les articulations et j'ajoute une touche de pigments noirs a chaque fois, je peux vous dire qu'il y en a un paquets d'articulations!
Enfin, je finis par griser les parties travaillantes donc chaque bêche une a une et les roues de jauge a l'avant de la machine qui sont aussi en acier. Les tôles anti projection de chaque côté en prennent pour leur compte et le peigne a l'arrière n'y échappe pas.

Je suis absolument désolé mais je n'ai aucune photo des étapes pour la roto-bêche, je pensais franchement plus a mon lit qu'a cela, Méa Culpa?

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A propos de la vitre arrière et son histoire.

A la base cela part d'une mauvaise manipulation lors de la patine du toit blanc du tracteur. J'ai un mauvais jus résiduel qui a coulé sur la votre qui était bien entendu montée sur le cadre de la cabine.
J'avais donc une méchante trace blanche sur la vitre.
Plusieurs solutions se sont alors posées:
-Nettoyer la vitre ->> impossible, le diluant terni la vitre
-Refaire la vitre ->> possible mais celle d'origine est teintée vert/bleu donc la différence eut été visible
-Trouver une solution pour camoufler ma bétise

On va donc se débrouiller pour camoufler cela en emballant la vitre tel qu'elle nous arrive à la concession avec son petit bandeau de mousse bleue et un plastique semi transparent fondu par dessus.
Pour cela, j'utilise la vraie mousse bleue que je viens tailler en une fine bandelette que je colle sur le pourtour de ma vitre.
Pour le plastique semi-transparent, impossible de prendre celui des vraies, il est vraiment épais et je n'arriverai pas le mettre en forme comme souhaité. Je cherche donc la solution vers les pochettes transparentes où l'on range les feuilles dans les classeurs, il y en a deux types, les vraiment transparentes et certaines ont une légère texture en surface, je prends bien entendu celles là, qui me permettront peut-être de masquer un peu plus la coulure blanche.
On découpe la feuille plastique et on la fond en place avec un petit chalumeau, attention aux doigts, c'est chaud!
Cette vitre pourra donc être déposée sur le coin du hangar, cela ajoutera un peu de détail, comblera un peu le vide et complète un peu l'histoire a raconter.
J'ajoute un carton de pièce siglé AGCO à côté, on peut imaginer qu'il y ait les vérins de la vitre, son joint et la poignée... Enfin bref, des pièces pour ce tracteur quoi!

Voilà la totalité de l'histoire telle que je l'ai vécue!
Il nous restera les photos finales qui viendront bientôt.

@+

Merci pour toutes les explications sur ta réalisation cela me permet d’en apprendre Beaucoup sur la manière de procéder
Merci et bravo pour ton travail

Sujet très très intérressant, merci de prendre le temps de nous partager ca, les astuces sont toujours bonnes à connaitre