Salut les gaziers,
Par expérience, je sais maintenant ce qu'il faut fixer momentanément ou définitivement car tout dépend de la couleur des détails par rapport au modèle, de la fragilité des éléments rajoutés, du risque de casse lors du processus de peinture, ... À force, on connaît la méthode à adopter !
Pour peindre, il y a trois façons :
1) On peint tel quel sans tenir compte ni des ombres, ni des éclaircies ... Le rendu est celui des modèles issus de la fabrication comme UH, Marge, ... C'est coloré, certes, mais ça ne rend en rien le modèle réaliste, et c'est ce que l'on obtient en payant à la bombe ... C'est déjà un premier pas vers la colorisation d'un modèle que l'on vient de colorer. Aucune contrainte si ce n'est d'éviter les coulures ...
2) La technique de peinture zénithale est celle que j'ai choisie car elle met automatiquement tous les détails en évidence pour obtenir du réalisme. Le travail d'apprêt nécessite donc deux couches : une sombre et une claire. C'est la partie la plus facile
La difficulté va résider dans l'application d'une teinte (fonction de la marque du modèle) et de peindre par transparence pour conserver le travail initial.
Si on applique un jaune par touches très légères, le jaune va ressortir clair sur les surfaces dites "blanches" et très foncé sur les parties dites "noires" ...
Schématiquement, si je regarde le modèle par le dessus, le modèle apparaîtra d'un jaune plus clair alors qu'en le retournant et en observant le modèle par le dessus, il apparaîtra d'un jaune très sombre ... Pigé ? ...
Vu ainsi, c'est simple mais certaines teintes appliquées à l'aérographe ne couvrent pas du tout et la panique s'installe très vite ...
En effet, toutes les teintes allant du jaune au rouge vont être très difficiles à appliquer pour parvenir à coloniser un apprêt gris foncé ... Honnêtement, c'est angoissant de voir que l'on peint 10 couches sans grand résultat ... Les premiers essais sont, en général, terribles et on se dit alors : "putain, si j'avais su ..."
C'est une technique qui s'acquiert au fil du temps et il faudra apprendre à gérer un aérographe, des peintures acryliques au pouvoir couvrant différent, des peintures qui plastifient plus ou moins, un timing d'application propre à chaque couleur pour un résultat satisfaisant, ...
Personnellement, j'aime cette technique car elle exige une vraie réflexion quant au résultat souhaité et au processus à suivre pour y parvenir !
On pourra par la suite entreprendre le travail de patine.
3) La troisième technique est appelée "technique de peinture par post-ombrages". On obtiendra un résultat presque identique à la précédente mais elle suppose une maîtrise parfaite de l'aérographe et surtout de la peinture acrylique.
Le schéma est simple : on apprête le modèle avec une teinte de son choix : du blanc au noir en passant par le gris. On peint sans se soucier des détails. En clair : on badigeonne franco !
On vient par la suite appliquer, par exemple, la teinte jaune en nuançant selon que les parties à peindre soient surexposées ou sous-exposées.
Pour faire simple, on va utiliser le jaune sous forme de 5 nuances : la teinte jaune nominale, deux jaunes clairs et deux jaunes. foncés.
On les applique sur le modèle pour créer les nuances des zones éclaircies et des zones ombragées ...
Cette technique fonctionne à merveille à condition de savoir utiliser correctement le pistolet et d'avoir l'œil pour bien mettre en évidence les détails
Si on est vicieux, on peut même gagner en réalisme et en subtilité les techniques 2 et 3 !
Pour conclure, il faudra vraiment pratiquer et accepter les échecs et autres mauvaises surprises.
Chaque modèle à peindre représente un nouveau défi mais c'est ça qui en fait le charme ...
Bill